Le médiateur familial est un spécialiste de la gestion des conflits familiaux. Il intervient dans des situations diverses (rupture, divorce, garde des enfants…) afin de rétablir le dialogue, de comprendre et d’apporter des solutions adaptées et répondant aux besoins de chacune des personnes impliquées.
La médiation familiale est un processus complexe permettant la construction ou une reconstruction du dialogue tout en respectant le droit de la famille. Découvrez sans plus attendre la formation de médiateur familial ainsi que les spécificités de ce métier grâce aux témoignages de Mylène, Pascaline et Thierry.
En quoi consiste le métier de médiateur familial ?
Thierry : Tout dépend des situations : divorces, droits de garde ou encore conflits intergénérationnels… On est d’abord là pour s’entretenir avec les personnes impliquées afin de connaitre les tenants et les aboutissants du conflit qui les oppose. On organise ensuite des rencontres collectives en guidant les discussions afin de trouver une solution adéquate.
Pascaline : On est là pour recevoir des personnes dans un cadre neutre et bienveillant favorisant la reprise du dialogue. Notre but est d’aider les personnes à se comprendre mutuellement, à se mettre à la place de l’autre. Ensuite, on les conseille en tenant compte des attentes de chacun pour que tout le monde y trouve son compte.
Mylène : Mon métier c’est d’aider des familles qui n’arrivent pas ou plus à communiquer. Mon objectif est de trouver un accord mutuellement acceptable et durable pour tout le monde. Sous le nom de médiation familiale se cache écoute attentive et dialogue, le tout de manière objective et impartiale.
Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre métier ?
Thierry : Aider ces personnes à renouer le contact, à communiquer en bonne intelligence. C’est généralement la clé de la réussite d’une médiation familiale.
Pascaline : Mes parents se sont séparés de manière assez brutale et violente. J’aurais aimé que cela se passe avec plus de douceur et de respect. C’est pour ça que j’ai choisi cette profession. C’est donc tout naturellement que ce que j’aime le plus c’est veiller au bien être des plus jeunes.
Mylène : Aider les familles, c’est mon Leitmotiv. Ce que j’aime, c’est trouver les solutions qui résoudront leurs problèmes, et les faire adhérer à ce plan.
Qu’est-ce que vous aimez le moins dans votre métier ?
Thierry : Les situations sont parfois très difficiles à gérer. Dans certains cas, ce qu’il y a de mieux à faire, c’est de rediriger certains dossiers vers un autre professionnel qui sera plus à même de leur venir en aide.
Pascaline : Le plus compliqué, c’est quand les petits pâtissent des situations conflictuelles de leurs parents. C’est dur à encaisser car on se sent parfois impuissant et démuni.
Mylène : Notre travail est limité aux conseils. Nous n’avons pas de pouvoir de décision. Au-delà de ça, il y a une vraie part d’administratif à ne pas négliger.
Quelles sont les qualités requises pour exercer ce métier ?
Thierry : Il faut indéniablement de nombreuses qualités humaines. Il y a la capacité d’écoute et le sens du dialogue. La répartie est également une qualité très utile dans ce métier.
Pascaline : Diplomatie et calme rythment nos journées. Il faut aussi savoir prendre du recul. Sans cela, il est difficile d’être efficace.
Mylène : Le respect de la déontologie de notre profession conditionne le bon déroulement d’une médiation familiale. Il faut savoir rester neutre et impartial. Ensuite les années d’expérience améliorent nos compétences.
Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui souhaitent exercer ce métier ?
Thierry : C’est un métier qui demande une vraie expérience au préalable. Sachez donc cibler vos stages en conséquence par exemple.
Pascaline : Essayer de rencontrer des professionnels pour échanger avec eux. Cela ne peut que vous être bénéfique pour vous aider dans vos choix et orientations professionnelles.
Mylène : Les places sont chères donc préparez-vous bien sans vous décourager si ça ne marche pas du premier coup. Mettez toutes les chances de votre côté en vous renseignant un maximum.
Quel autre métier auriez-vous pu exercer ?
Thierry : Moniteur-éducateur ou éducateur spécialisé. Toujours dans le but d’aider les autres.
Pascaline : AMP (Aide Médico-Psychologique) ou aide-soignante. Depuis mon plus jeune âge, je voulais aider ou soigner.
Mylène : AES. Selon moi, on y retrouve pas mal de points communs avec notre métier. Mais j’aurais pu vous dire psychologue.