Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Le mécanicien spécialisé dans la construction et la réparation de bateaux assure le fonctionnement, l’entretien et le dépannage des machines et de tous les appareils qui se trouvent à bord d’un navire : moteurs, chaudières, appareils à gouverner, pompes, hélices, turbines, commandes de direction, équipements de sécurité, etc. Selon les cas, il travaille sur tous les bateaux ou seulement sur un certain type (navire de pêche, chalutier, péniche, pétrolier, paquebot, yacht, etc.). Il gère des moteurs sans cesse plus sophistiqués et modernes.  

Une distinction doit être faite entre l’officier mécanicien maritime, diplômé de l’Ecole Supérieure de Navigation d’Anvers, qui travaille sur des navires maritimes et le mécanicien fluvial qui exerce sur un chantier de navigation intérieure. Toutefois, dans les deux cas, le travail est assez similaire : cela va de la simple maintenance technique (réglage, graissage, nettoyage) à de gros travaux sur la machinerie (machine à vapeur, turbine à gaz, machine diesel ou à propulsion nucléaire) et/ou sur des machines auxiliaires, comme les installations hydrauliques (appareils à gouverner, stabilisateurs), frigorifiques (chambres froides, compresseurs frigo) et pneumatiques (air de lancement pour les moteurs, compresseur d’air comprimé, etc.). Il peut aussi s’occuper de l’entretien des réseaux de chauffage, d’électricité, de la distribution d’eau et du conditionnement d’air. S’il constate un dysfonctionnement, le mécano localise l’origine de la panne, établit un diagnostic et procède aux réparations nécessaires. 

Lorsqu’il est en mer, il procède directement aux réparations s’il dispose des pièces de rechange à bord du navire, dans le cas contraire, il se les procure ou les fait livrer lors des escales. Il peut aussi diriger et coordonner la salle des machines selon les ordres reçus de la passerelle, et contrôler, par exemple, le réglage de la vitesse, le fonctionnement des pompes, des circulateurs ou encore des compresseurs. Toutes les opérations qu’il effectue en rapport avec la machinerie ainsi que les données relevées sur les indicateurs sont consignées dans un journal de bord. Il peut également officier en tant que manœuvre des instruments de levage (poulies, treuils, grues) sur le pont. 

 

Compétences & actions

  • Posséder de vastes connaissances techniques (construction navale, électricité, mécanique, hydraulique, pneumatique, thermodynamique, etc.)
  • Maîtriser l’anglais et éventuellement le néerlandais 
  • Assurer l’entretien et la vérification des machines 
  • Réparer ou remplacer les éléments défectueux
  • Installer des équipements neufs
  • Contrôler la conformité des pièces par rapport aux spécifications techniques
  • Remplir une fiche technique d’intervention
  • Respecter les procédures, les normes de sécurité et les réglementations en vigueur
  • Se tenir informé de l’évolution technologique

Savoir-être

  • Habileté manuelle et dextérité 
  • Rigueur et précision
  • Sens de la méthode
  • Esprit logique
  • Bonne condition physique
  • Sens des responsabilités
  • Esprit d’initiative
  • Capacités d’analyse et de réaction
  • Maîtrise de soi
  • Capacités de concentration
  • Autonomie et travail en équipe
  • Disponibilité et flexibilité
  • Adaptation aux nouvelles technologies

Cadre professionnel

Le mécanicien naval travaille sur un chantier de construction et de réparation naval ou en mer, à bord d’un navire ou d’un bateau.   

Lorsqu’il est en mer, il vit en communauté avec les autres membres de l’équipage. Présent 24h/24, il alterne entre temps de travail et temps de repos. Selon les contraintes opérationnelles, certains navires effectuent des traversées de plusieurs jours, semaines ou même de plusieurs mois. Il est affecté au plus près des installations, dans la salle des machines d’où il surveille tout ou une partie des appareils. Il évolue dans un environnement clos et bruyant, parfois sous des températures fortement élevées. Aux longues périodes de navigation succèdent de longues périodes de repos.  

A terre, sur un chantier de construction et de réparation, le mécanicien fait partie d’une équipe où l’on retrouve d’autres professionnels : des tôliers, des chaudronniers, des peintres, des tourneurs-fraiseurs, etc. L’activité s’effectue avec des horaires fixes et réguliers et parfois avec des déplacements. 

Conditions requises

Un étudiant diplômé en mécanique navale de l’Ecole Supérieure de Navigation peut aspirer à gravir, assez rapidement, les échelons hiérarchiques. Les promotions sont déterminées d’une part par un règlement international, et d’autre part, par les possibilités de carrière qu’offre l’entreprise dans laquelle il travaille. Il débute sa carrière en tant qu’aspirant-officier et devient officier de quart après 12 mois de navigation effective (grade de 4e officier-mécanicien). En réalité, il ne faut aux étudiants que quelques mois pour atteindre ce poste car ils ont déjà 7 mois de navigation à leur actif à la fin de leurs études (par les stages et les exercices sur simulateur). Ensuite, il faudra encore attendre 12 mois et une promotion intermédiaire en tant que 3e officier-mécanicien avant de devenir 2e officier-mécanicien. Une dernière période de 12 mois commence alors avant d’obtenir le grade de chef-mécanicien. Lorsqu’il occupe ce poste à responsabilités, il dirige l’équipage technique. Cela signifie qu’il encadre une équipe de mécaniciens navals, établit le planning et donne des briefings. 

Après leur carrière en mer, les officiers mécaniciens évoluent vers une fonction à quai en tant que responsable technique (gestion, entretien) dans les secteurs maritimes, industriels et chimiques. Ils sont engagés dans des fonctions de contrôle technique, de suivi des inspections de qualité et d’expertises pour les assurances.

Par ailleurs, dans le secteur maritime, les mécaniciens navals assument principalement la responsabilité des aspects techniques pour les armateurs, du suivi des dommages et de l’entretien des navires, de l’inspection des navires, de l’expertise maritime pour les sociétés de classification, etc. Ils sont également les bienvenus dans l’industrie active dans les ports (chimie et pétrochimie), la fourniture d’énergie (y compris les centrales nucléaires et les parcs éoliens), la réparation des navires et le secteur des fournitures techniques (carburant, pétrole, machines auxiliaires et machines de propulsion). 

Sur des chantiers de navigation intérieure, on ne trouve pas toujours des diplômés Officiers mécaniciens navals de la marine marchande mais il y en a parfois qui occupent les fonctions de directeur ou de directeur technique. Sur ces chantiers, la plupart des techniciens sont des ingénieurs industriels et des professionnels formés en mécanique générale puis spécialisés, de par leur expérience, dans la mécanique navale. 

Autres appellations : Chef·fe mécanicien·ne de la marine, Machiniste remorquage, Mécanicien·ne de bateau, de navire, de la marine marchande, de la force navale, Mécanicien·ne de marine, Mécanicien·ne de moteurs marins, Mécanicien·ne diéséliste marine, Mécanicien·ne fluvial·e, Mécanicien·ne maritime, Mécanicien·ne naval·e, Mécanicien·ne réparateur·rice de matériels nautiques, Mécanicien·ne réparateur·rice de moteurs marins, Motoriste marine, Motoriste maritime, Technicien·ne machine navale

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