Growth Hacker, le pirate de la croissance.
Comme la plupart des entreprises sont en pleine transition numérique ou se concentrent principalement sur une activité en ligne (vente, formation, analyses et statistiques, etc.), les modèles économiques évoluent pour systématiquement générer de la valeur à l’entreprise. Le Growth Hacking, littéralement » le piratage de croissance » est un ensemble de techniques utilisées pour augmenter cette valeur et accroître le chiffre d’une entreprise. C’est le rôle du Growth Hacker de planifier et amplifier cette croissance.
Grâce aux interviews de Léonie, Charline et Lionel, vous en saurez plus sur le métier de Growth Hacker : études, quotidien, salaire, etc.
En quoi consiste le métier de Growth Hacker ?
Léonie : Un Growth Hacker ou » pirate de la croissance » est une personne dont le métier est de développer rapidement le business de l’entreprise pour laquelle il travaille, à moindre coût. Il peut être amené à utiliser des techniques quelque peu borderline. Airbnb, à ses débuts, est parvenu à spammer les membres de Graiglist (le Leboncoin américain) en proposant à ses membres de venir poster leurs annonces sur Airbnb. Puis, ils ont trouvé un moyen de faire en sorte que les annonces publiées sur Airbnb s’affichent automatiquement sur les listings de Craiglist.
Charline : Son objectif principal est d’élaborer une stratégie pour générer de la croissance ou développer l’acquisition d’utilisateurs d’un site ou d’une application, par exemple. Un exemple souvent cité est celui de Dropbox qui a utilisé le referal pour exploser le nombre d’abonné à son service. Plus précisément, chaque membre recevait du stockage offert sur simple recommandation (notamment en invitant un ami à utiliser Dropbox).
Lionel : Il travaille généralement sur de nombreux canaux et utilise des outils et des techniques précises, pour accroître rapidement une activité. Parmi les exemples célèbres, Hotmail ajoutait automatiquement dans les signatures mail « PS I Love You. Get your free e-mail at Hotmail ». Ça leur a permis de faire exploser le nombre de comptes mails créés.
Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre métier ?
Léonie : Réfléchir à une stratégie d’acquisition en ayant en tête d’apporter une croissance forte à l’entreprise, le tout à faible coût.
Charline : C’est un poste assez transverse : un mélange de marketing stratégique, de marketing produit et de marketing opérationnel : on peut travailler à la fois sur le référencement SEO, les réseaux sociaux ou encore des campagnes publicitaires.
Lionel : Pour moi, c’est l’innovation : grâce au tracking des données, on doit évoluer quotidiennement adapter nos modèles pour fidéliser les utilisateurs et accroître les profits de l’entreprise.
Qu’est-ce que vous aimez le moins ?
Léonie : Il y a beaucoup à faire ! Il faut savoir prioriser ses tâches, et tout faire pour esquiver le DSI.
Charline : C’est un métier dans lequel il faut être réactif. Il faut savoir gérer son stress.
Lionel : Il y a une grosse partie de veille à prendre en charge, sinon on peut vite être débordé par les nouveaux outils.
Quelles sont les qualités requises pour exercer ce métier ?
Léonie : Il faut être curieux et créatif ! C’est à nous de croiser les analyses pour proposer les meilleures solutions de croissance. Il y a également l’aspect technique à maîtriser. Si vous savez coder, c’est un avantage non négligeable.
Charline : Je dirai un bon esprit d’analyse et de synthèse pour élaborer une bonne stratégie. Comme dit Léonie, savoir coder est un plus. Ou bien se servir des nombreux outils no code. Une fois la machine lancée, on passe à l’automation pour scaler le business et atteindre les étoiles.
Lionel : La maîtrise de l’anglais est primordiale pour exercer ce métier, car on apprend beaucoup en écoutant les podcasts américains.
Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui souhaitent exercer ce métier ?
Léonie : Testez, testez, testez.
Charline : Tenez-vous informés des tendances, observez et essayez rapidement.
Lionel : Don’t stress. Vous allez vous planter 9 fois. La 10ème sera la bonne et vous deviendrez la star de la boite.
Quel autre métier auriez-vous pu choisir ?
Léonie : Toujours dans ce domaine, on peut être Traffic Manager et se concentrer sur l’analyse des parcours d’utilisation d’un produit ou d’un service.
Charline : Ou s’orienter vers du marketing plus traditionnel, en tant que CMO (Chief Marketing Officer).
Lionel : Pourquoi pas Responsable Acquisition pour me charger de la coordination des équipes et des différents canaux d’acquisition (online & offline).