Affréteur : Rôle, missions, compétences, études…

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Du docker au ship planner et du douanier au pilote, les métiers portuaires offrent une variété et une richesse qui nourrissent les échanges internationaux et boostent chaque année un peu plus les chiffres de la croissance et de l’emploi dans l’économie bleue. Nous vous avions proposé il y a quelques semaines un premier éventail de quelques métiers portuaires, puis un second sur l’aconage…. le tour d’horizon est loin d’être fini. Voici un troisième volet consacré à ces métiers inspirants et passionnants. Focus, aujourd’hui, sur l’affréteur.

Qu’est ce qu’un affréteur ?

L’armateur est celui qui arme le navire, c’est-à-dire qu’il l’exploite en fournissant le matériel et les marins nécessaires au transport et aux services maritimes. Si, historiquement l’armateur était en général le propriétaire du navire, il peut en être simplement affréteur c’est-à-dire locataire. Il détermine alors les conditions d’utilisation et d’exploitation de son navire. Il recrute son équipage et conclue les contrats de transport ou de service. Ces contrats portent, le plus souvent, sur l’engagement de transporter des marchandises ou des passagers d’un point à un autre. La taille des entreprises est très variée. Des petites entreprises qui exploitent un seul navire aux compagnies multinationales qui opèrent des centaines de navires de grande taille et emploient des milliers de salariés ».

Dans ce cas, quel est le rôle de l’affréteur, et celui du chargeur ? Un affréteur est une personne, physique ou morale, qui loue un navire à un propriétaire ou à un armateur exploitant. Le but de l’affréteur est d’effectuer des prestations de transports ou de service maritime. Le chargeur est la personne, physique ou morale, propriétaire d’une marchandise à transporter. Il conclue un contrat de transport avec un armateur ou un affréteur qui assurera cette prestation.

Les différents types d’affrètements

• Affrètement simple (slot sale, en anglais) : va concerner le plus souvent les navires pétroliers et les navires vraquier. Il peut se faire « à temps », (time charter), et consiste en un contrat qui lie fréteur et affréteur par un temps défini. Le navire est armé et équipé, et la location inclue l’équipage complet. L’armateur gère la partie commerciale, le fréteur s’occupe de la gestion nautique du bateau.
  
• Affrètement « coque nue » (bareboat charter) : le fréteur ne loue que le navire sans armement, sans équipement et sans équipage. L’armateur doit alors prendre en charge la gestion commerciale et nautique du bateau, le temps de la location.
  
• Affrètement au voyage (voyage charter) : le fréteur loue le navire à l’affréteur mais en conservant la gestion commerciale et nautique. C’est alors le fréteur qui prend en charge l’embarquement des marchandises et leur translation d’un port à un autre. Ce même type de contrat, s’il concerne des voyageurs, s’appelle contrat de transport maritime.

« Fréteur, affréteur : ce sont des métiers qui demandent de la flexibilité, un bon sens de l’organisation et du contact, et une bonne coordination », explique l’Union Maritime de Brest, qui regroupe une cinquantaine d’entreprises et plusieurs centaines de salariés des métiers du portuaire. « Il faut aussi aimer la logistique, puisqu’il faut en permanence optimiser le ratio temps / coût des trajets. D’ailleurs, les entreprises de transport et de logistique recrutent beaucoup d’affréteurs, tous comme les transitaires. Fréteur et affréteur peuvent se spécialiser dans le national ou à l’international ».

Cursus et compétences de l’affréteur

Les compétences demandées par les recruteurs sont une bonne maitrise de l’anglais et d’une autre langue étrangère, une parfaite connaissance des textes qui réglementent le transport maritime, les formalités de douanes et le commerce international. Il faut savoir travailler vite et gérer les imprévus. Le fréteur et l’affréteur travaillent en permanence avec les dockers, les chefs de quais et les commerciaux, il faut donc aimer le travail d’équipe. Il faut également accepter que la charge de travail varie d’un jour à l’autre et selon les moments de l’année.

Côté études, plusieurs cursus permettent de devenir fréteur ou affréteur : bac pro logistique, BTS gestion des transports et logistique, DUT gestion logistique et transport, technicien supérieur transport de marchandises, opérateur de transport multimodal, licence logistique et pilotage de flux, ou enfin un master en droit du transport et de la logistique. Mais le plus souvent, aux yeux des recruteurs, l’expérience est plus importante que les diplômes.