Agronome

Le métier d’agronome (code ROME A1303) s’est répandu lors du passage d’une agriculture paysanne à une agriculture de production intensive. En effet, le savoir scientifique dont il disposait a trouvé à s’appliquer aux techniques agraires, dans un but d’optimisation de ces dernières. L’agronomie signifiant étymologiquement « science de la terre cultivable », le champ d’expertise de l’agronome est celui des mécanismes du vivant, c’est-à-dire de l’ensemble des principes qui ont trait aux relations entre les plantes cultivées, leur sol et le climat, et desquels dérivent les différentes techniques de culture.

La dénomination d’ingénieur agronome présente une unité qui n’est qu’une façade, et recouvre en réalité des pratiques très variées, au gré des spécialisations choisies. L’agronome peut se dédier à l’élaboration d’un produit agricole, des machines par exemple, ou aux certifications végétales (sélections de graines, dépôts de brevet, ou encore utiliser son expertise à l’amélioration des techniques agricoles. Aujourd’hui l’agronome demeure un scientifique étant donné sa formation, mais a largement étendu sa palette de compétences et constitue un acteur essentiel de la production agricole. Il détient bien souvent à ce titre des responsabilités managériales et administratives au sein de grandes entreprises ou d’organismes scientifiques liés à l’environnement, à l’aménagement du territoire, etc.

Il peut aussi s'appeler ingénieur agronome ou conseiller en agronomie.

Les diplômes peuvent atteindre le bac+6, même si le bac+5 permet déjà l'entrée dans le métier. Sa carrière dépendra ensuite en grande partie de sa spécialisation, mais l'entrée dans le métier est relativement facile.

À la suite d’un bac, il est conseillé de postuler à une classe préparatoire en biologie (BCPST), cette dernière préparant intensément au concours d’entrée dans une école spécialisée qui attribue le diplôme d’ingénieur agronome à l’issue de 5 années d’études. Parmi les plus prestigieuses, on retrouve notamment Agrocampus Ouest, à Rennes, AgroParisTech, dans la région parisienne, ou encore l’ENSAT de Toulouse (École Nationale Supérieure Agronomique).

La spécialisation intervient dans les deux dernières années d’études, chaque école proposant diverses branches : innovation, biotechnologies, aménagement du territoire, agroécologie, etc.

En parallèle à ces écoles, certaines universités proposent un master en technologie du vivant.

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Les missions de l'agronome sont très variées et dépendent de l'activité et du secteur de son employeur. Il peut étudier :

• La production animale et ses garanties de qualité.
• La protection des cultures contre un champignon ou un nuisible.
• L'amélioration d'une semence.
• La santé d'une race d'animaux.
• La gestion de l'eau sur un territoire.
• L'évolution d'une production alimentaire.
• La valorisation et le recyclage des déchets.
• L'amélioration de certaines machines agricoles.
• L'agronomie tropicale.
• La baisse de l'utilisation des engrais et phytosanitaire.

Travaillant sur le terrain autant qu'en laboratoire, il peut mener des recherches ou rédiger des études pour compiler plusieurs recherches sur un sujet. Il peut ainsi développer et piloter des programmes d'essais et préconisations pour aider son employeur à obtenir des AMM (autorisations de mises sur le marché). Dans tous les cas, il mène une veille sur son sujet de prédilection, qui peut être une production ou lié à un territoire.

• Alors que de nombreux agriculteurs ont du mal à dégager un salaire décent, l'agronome est très bien rémunéré, et aussi bien considéré puisqu'il innove et se trouve au c ur des innovations environnementales indispensables.
• L'agronome se situe à mi-chemin entre la recherche, la connaissance du vivant et l'industrie agroalimentaire, ce qui le rend désormais indispensable.

• Les études sont longues et exigeantes, avec de nombreuses grandes écoles uniquement accessibles par concours.
• Les offres d'emploi sont relativement rares malgré l'importance du domaine.

Doté d’un esprit scientifique, organisé et rationnel, l’agronome a acquis un savoir technique et dispose de connaissances approfondies en agronomie. Il sait aussi fait preuve d’une certaine transversalité, d’un esprit ouvert et polyvalent, et sait réutiliser ses compétences dans d’autres domaines. Il dispose surtout d’une aisance communicationnelle, et doit avoir la capacité de diriger une équipe, et de mener à bien un projet. Pour réaliser les nombreuses études demandées, il se déplace beaucoup et a besoin de maîtriser au moins l'anglais, sinon d'autres langues.

Un agronome peut espérer un salaire à l'embauche de 2 500 euros bruts mensuels, soit 30 000 euros bruts annuels. Sa rémunération moyenne brute se monte à environ 50 000 euros bruts annuels. Elle peut atteindre 80 000 euros, soit plus de 6 600 euros mensuels en fin de carrière.

Selon les estimations du CIDJ et de l'Onisep, le salaire d'embauche d'un ingénieur agronome se situe aux alentours de 2 500 euros. Son bac +5 ou bac +6 se rentabilise rapidement avec une grille salariale qui va de 3 000 euros à 5 000 euros bruts mensuels après quelques années d'expérience. Son salaire annuel peut donc monter rapidement à 40 000 euros et même 50 000 euros bruts, avec une variation en fonction du métier. En tant que commercial par exemple, des commissions s'ajoutent au salaire fixe. L'évolution de sa rémunération dépend beaucoup du secteur choisi, puisqu'il peut travailler pour l'industrie alimentaire comme pour une collectivité territoriale. La grille salariale dans le privé sera bien sûr bien plus étendue que l'avancée selon les échelons de la fonction publique. Dans une grande entreprise agroalimentaire, l'agronome peut éventuellement compter sur un treizième mois, des primes sur objectifs quand il occupe un poste de chef de projet, un intéressement et un comité d'entreprise favorable. L'APEC affiche peu de recrutements, mais à des niveaux de salaire très élevés : entre 70 000 euros et 90 000 euros annuels pour des postes basés en province, en ligne avec les rémunérations offertes en région parisienne.

Travaillant dans un environnement agricole, industriel et en même temps de la recherche, l'environnement de travail de l'agronome est très varié. Entre un bureau et des serres, en déplacement sur un terroir ou dans une parcelle expérimentale, il a en commun de rédiger de nombreux rapports, de participer à des séminaires ou de former des plus jeunes. Si le métier est très masculin, la féminisation atteint 50% chez les jeunes diplômés. Sa hiérarchie est aussi variée que son environnement, mais ses contacts avec d'autres professionnels sont aussi variés que nombreux.

Une fois son secteur sélectionné, la carrière de l'agronome se déroule surtout dans le même milieu, où il peut grimper les échelons hiérarchiques. Il peut donc devenir directeur de projet ou prendre la tête d'une entreprise ou business unit agroalimentaire, ou devenir directeur d'un laboratoire privé. Il peut aussi travailler pour une institution publique et agir sur les politiques agricoles.

Les principaux employeurs sont les organismes scientifiques tels que l’INRA (Institut National de Recherche Agronomique), mais aussi les grandes entreprises agroalimentaires ou grainetiers comme Bommaux, en tant qu’ingénieur ou conseiller. Les organisations professionnelles agricoles recherchent également ces compétences, ainsi que les autres décideurs de la politique agricole. Enfin, l'enseignement attire quelques jeunes diplômés. Rares sont ceux qui deviennent agriculteurs, à leur compte.