En quoi consiste le métier d’accompagnant de personnes fragilisées ?
Kevin : Mon métier consiste à soulager et à aider les personnes fragiles, dépendantes ou peu autonomes dans leurs activités du quotidien. Je travaille ainsi essentiellement avec des personnes âgées, malades ou handicapées, pour qu’elles puissent se laver, manger, faire le ménage, faire les courses, se promener etc.
Julie : Assister toute personne fragilisée, que cela soit par les ravages de l’âge, de la maladie ou à cause des accidents de la vie. Être là pour elle au quotidien et faire tout ce qu’elle ne peut plus réaliser, lui apporter de l’aide et un soutien moral. Généralement, je cuisine, fais le ménage, prodigue des soins ou des traitements, traite les papiers administratifs, accompagne aux courses.
Andrée : Je suis auxiliaire de vie sociale, cela veut dire j’accompagne tous les jours des personnes âgées, handicapées ou à mobilité réduite. Pour cela, je me déplace au domicile des personnes, de jour comme de nuit, selon leurs besoins. J’assume essentiellement trois tâches : le ménage, la cuisine et la toilette. Quand je travaille de nuit, mon travail consiste surtout à veiller sur la personne malade.
Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre métier ?
Kevin : Ce que j’aime le plus c’est de découvrir une nouvelle personne, son histoire, sa vie, je trouve cela très enrichissant.
Julie : J’apprécie beaucoup la diversité des tâches et le fait d’être sur le terrain, c’est sûr que je n’ai pas le temps de m’ennuyer. Et puis, ça me fait voir du pays comme on dit.
Andrée : J’aime surtout le fait pouvoir aider ces personnes car leur quotidien n’est pas toujours vraiment rose.
Qu’est-ce que vous aimez le moins dans votre métier ?
Kevin : Quand il faut affronter les maladies graves ou la mort. On a beau dire que c’est le métier, ça vous fait tout de même toujours quelque chose.
Julie : Les horaires qui sont entrecoupés dans la journée, parfois je dois aller à 08 heures à un endroit, ensuite je prends ma voiture pour me rendre à 14 heures à l’autre bout de la ville. Ce n’est pas toujours simple de m’organiser pour ma vie personnelle.
Andrée : Sur le long terme, ça peut finir par devenir usant. Il faut sans cesse faire preuve de patience, de réactivité et puis les tâches sont difficiles : il faut faire le ménage, porter les personnes âgées pour les laver. Quand je travaillais en maison de retraite, nous étions trop peu d’employés pour bien accompagner tous les résidents, alors c’était un peu l’usine, il faut bien le reconnaître.
Quelles sont les qualités requises pour exercer ce métier ?
Kevin : Il faut être capable de faire preuve de soutien moral et social. Il faut aussi être inventif pour trouver des idées d’activités à faire faire aux personnes, notamment en maison de retraite ou en centre social.
Julie : Il faut être volontaire et dynamique et ne pas être rebuté par certaines tâches obligatoires (ménage, toilettes etc.).
Andrée : Je pense qu’un bon accompagnant de personnes fragilisées doit être ordonné, méticuleux et à l’écoute. En effet, parfois, les personnes ne vont pas forcément vous avouer qu’elles broient du noir, à vous d’être attentif et perspicace. C’est important !
Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui souhaitent exercer ce métier ?
Kevin : Il ne faut pas hésiter à beaucoup communiquer avec les personnes que vous accompagnez, mais aussi vos collègues ou les équipes sociales concernées. En cas de difficultés, vous ne devez pas rester seul.
Julie : Même si c’est un métier souvent ingrat, cela reste une très belle profession. Je ne regrette pas mon choix. Je vous conseille cependant de passer par une école pour vous préparer au concours du DEAVS.
Andrée : Il faut vraiment être capable de prendre du recul et de faire la part des choses, pour être certain d’arriver à affronter tous les moments douloureux tels que la maladie ou la mort.